Ah ! qu’il est beau, le rêve. Sénateur Piaulat
L’histoire d’une complainte écrite par le sénateur Pauliat au début de la guerre 1914, elle conte la mauvaise aventure d’un jeune neuvillois « Emile Després » de son vrais nom « Victor Dujardin », une histoire déformée dans le but de propagande. Les faits de ces dramatiques événements se répand vite et la presse s’en emparent. Début septembre l’histoire d’Émile Desprès, un gamin de 14 ans qui aurait tué l’officier qui lui ordonnait de tuer le soldat Français blessé à qui il avait donné à boire se répand vite dans la région. Les faits réels des civils innocents sont arrêtés et emmenés par représailles après que des garde-voies aient tiré sur des Allemands et fuit en abandonnant leurs armes, arrivés à l’intersection de la route nationale et de la rue de Neuville à Noyelles, on leur adjoint deux mineurs de Neuville dont Victor Dujardin âgé de 17ans qui ont également pris une colonne allemande pour une troupe anglaise. Parvenus au lieu-dit Chaufour, les Allemands fusillent les huit personnes arrêtées à Douchy et les deux Neuvillois.
Cahier de chanson appartenant à Mademoiselle Fanny
Mort héroïque du jeune Emile Desprès
Air/ « Ah ! qu’il est beau, le rêve »
1er couplet
- Ce n’est pas un conte pour enfants,
- Mais encore un crime d’Allemands:
- La mort d’un héros, un pauvre gosse
- Qu’ont fusillé, c’était atroce !
- D’affreux scélérats, cruels bandits,
- Des assassins de Prusse sortis,
- Dont la folle rage
- Punit le courage
- Du sublime enfant
- Secourant un sergent.
Refrain
- Gloire à ce pauvre gosse,
- Jeune héros français
- Que des bandits féroces
- Sans pitié fusillaient !
- Pour leurs crimes atroces
- Honte à ces assassins,
- Mais, tombant sous leurs mains,
- Ah ! qu’il fut beau, ce gosse
2ème couplet
- Sauvant une femme, le sergent
- Tirait sur un lâche lieutenant,
- Allemand grossier, ivre d’absinthe
- Que l’on pouvait tuer sans crainte ;
- Mais les compagnons de ce « soudard »
- Sur le Français tombent sans retard
- Pour qu’on le fusille,
- Tout prés d’une grille
- Où quinze autres Français
- A succomber sont prêts.
3ème couplet
- Pendant qu’on fusille les premiers,
- Le sergent, qui reste des derniers,
- Voyant un gamin prés de la route,
- Crie : un peu d’eau.. rien qu’une goutte !
- L’enfant s’approchant, un Allemand
- Le fait tomber auprès du sergent,
- sans aucune grâce
- De mort le menace,
- Lui bande les yeux
- Avant le crime affreux…
4ème couplet
- Mais le capitaine, cependant,
- Au dernier moment dit à l’enfant
- Puisque le sergent demande à boire,
- Prends ce fusil et sans histoire,
- Donne-lui du plomb, c’est bien meilleur !
- Et l’enfant prend le fusil sans peur,
- Mais le capitaine
- Tombé sous sa haine.
- Car le brave enfant
- Tira sur l’Allemand
5ème couplet
- Mais le pauvre gosse, sans pitié,
- Fut aussitôt pris et fusillé,
- Et môme percé de baïonnettes
- Par les soudards que rien n’arrête…
- Emile Desprès tombe en héros,
- Mais vengeons-le sur tous ses bourreaux !
- Que notre campagne
- Contre l’Allemagne
- Extermine enfin
- La race du Germain !